Le lit incliné pour se soigner en dormant
« Andrew K. Fletcher est un ingénieur anglais doté d’une grande capacité d’observation et de réflexion. Précisément, c’est en analysant le principe de circulation de la sève dans les arbres que, par analogie, il se demanda si le fait de dormir horizontalement – et pire, en surélevant les pieds – est véritablement une bonne option pour la santé. Il a passé les vingt dernières années de sa vie à expérimenter le lit incliné.
Peu de gens sont au départ enclin à admettre cette remise en cause d’une coutume millénaire paraissant totalement physiologique et évidente pour tous. Et pourtant, le fait qu’il ait obtenu des résorptions de varices en quatre semaines était la preuve évidente de l’opportunité de sa méthode, même si elle désavoue la littérature sur la physiologie médicale.
Le mécanisme circulatoire de la sève des arbres
La sève montante – par capillarité – qui est captée par les racines est en fait composée de 98% d’eau chargée de nutriments. Quand elle arrive au niveau des feuilles, une évaporation importante s’effectue (on connaît la fraîcheur qu’apportent les arbres et le principe de formation des nuages au-dessus des forêts). Conséquemment à cette évaporation, la sève se concentre et devient plus dense, donc plus lourde, ce qui la fait redescendre sous l’effet de la pesanteur, nourrissant tout ce qui peut l’être (fruits, branches, tronc, racines).
Translaté au système sanguin, Andrew Fletcher explique :
« D’une manière générale, la circulation de tous les fluides organiques a commencé bien avant le développement du cœur, et cette circulation primaire a persisté ; elle soutient le cœur à condition que l’on prenne en compte la direction qu’induit la pesanteur. Le principe repose sur le fait que le sang qui entre dans les capillaires pulmonaires transporte l’eau et le gaz carbonique que nous allons exhaler à chaque respiration. En sortant des poumons, le sang est donc devenu plus dense. Il va ensuite passer par le cœur qui va le réinjecter dans l’aorte, ajoutant au sang une densité qui va créer un écoulement pulsatile vers le bas, en particulier vers les reins. Ce sang partant des reins, et qui entre dans les veines, est toujours moins dense que le sang artériel en amont des reins. »
Il poursuit :
« Mon eurêka était d’une telle ampleur qu’il m’a instantanément conduit au principe du lit incliné (PLI). »
Les pharaons connaissaient déjà !
Clin d’oeil du destin, Fletcher, lors d’une visite du musée des beaux arts de Boston, fut interpellé par le lit de la reine Hétep-Hérès 1re, mère du pharaon Khéops, dont l’original est au musée égyptien du Caire. Personne semble-t-il ne s’est jamais posé de question sur la raison précise pour laquelle ce lit a les pieds de la tête de lit 15 cm plus haut que ceux du pied de lit. Les Égyptiens de l’époque disposaient-ils donc d’un secret de santé concernant la circulation sanguine… oublié depuis ?
En tout cas, ceci semblait confirmer les résultats des expérimentations de Fletcher qui conclut que 15 centimètres étaient bien la hauteur idéale qu’il avait définie pour la surélévation de la tête de lit, ce qui entraîne exactement un angle de 5 degrés d’inclinaison. (Ne pas tenir compte du probable et curieux appui-tête qui devait être réglé en rapport avec l’épaisseur du matelas) […..] »
Article paru dans le journal nº 38. Rédigé par Michel Dogna le 12 septembre 2016.
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